ArchivesdĂ©partementales Base de loisirs du Tarn et de la Garonne Centre universitaire Ouverte toute l'annĂ©e, en accĂšs libre et gratuit, la Base de loisirs du Tarn et de la Garonne est heureuse de vous accueillir dans un cadre exceptionnel de 29 hectares, dĂ©diĂ© Ă  la dĂ©couverte, la dĂ©tente et les loisirs. ActivitĂ© kayak Jean-Michel Maume Cours de natation Jean Les donnĂ©es de recherche sont sans rĂ©ponse X LESARCHIVES DÉPARTEMENTALES 525. En 1912 et 1913 ont paru, pour l'Aube, les Bouches-du- RhĂŽne et le Calvados, trois volumes d'une collection officielle intitulĂ©e RĂ©pertoire sommaire des documents antĂ©rieurs Ă  1800 conservĂ©s dans les Archives communales. La guerre a momentanĂ©ment arrĂȘtĂ© le cours de cette publication. Suivre Heredis 2022 Kit ADN de MyHeritage Abonnez-vous Ă  notre newsletter! En souscrivant Ă  la lettre d'information j'accepte les conditions d'utilisation du portail QR-Code-archiveenligne Rechercher sur Archiveenligne RechercherCatĂ©gories Archives Recherche globale sur / Lesarchives par sujet : cosmologie du futur. PrĂ©cĂ©dent 6 789 10 Suivant Professeur / Professeure de matiĂšres gĂ©nĂ©rales. Emploi TrĂ©jouls, 82, Tarn-et-Garonne, Occitanie Nous recherchons actuellement un(e) enseignant(e) dans les matiĂšres mixtes (mathĂ©matiques et français) niveau collĂšge sur la commune de Trejouls. Contact Direction des archives et du patrimoine culturel de l'Orne 8 avenue de Basingstoke 61017 Alençon Email archives Tel 02 33 81 23 00 Fichier 1 DonnĂ©es personnelles Mentions lĂ©gales Plan du site Suivez nous Horaires d'ouverture La salle de lecture est ouverte le lundi et du mercredi au vendredi de 8h30 Ă  17h30. Elle est fermĂ©e le mardi ainsi qu’entre NoĂ«l et le jour de l’An. InternĂ©sdes camps de Rivesaltes et ArgelĂšs : le DĂ©partement met en ligne ses archives. Une impressionnante base de donnĂ©es est dĂ©sormais accessible Ă  La visite du bĂątiment des Archives permet de dĂ©couvrir le lieu oĂč est conservĂ©e la mĂ©moire de notre DĂ©partement. CrĂ©dits GaĂ«lle Avan Chapeau Les Archives dĂ©partementales ont pour missions obligatoires la collecte, le classement, la conservation et l’accĂšs du public aux documents administratifs organismes et services publics et actes notariĂ©s. Elles reçoivent Ă©galement des fonds privĂ©s familles, entreprises, professionnels. Les Archives dĂ©partementales donnent ainsi un large accĂšs aux droits, Ă  la mĂ©moire, Ă  l’histoire et au patrimoine de la Haute-Garonne. Corps Sur place, des agents conseillent et aident les visiteurs dans leurs recherches de documents. À Toulouse et Ă  Saint-Gaudens, ils mettent Ă  la disposition des professionnels et du grand public des millions de documents. La numĂ©risation progressive des archives facilite l’accĂšs de tous aux documents recherchĂ©s histoire, gĂ©nĂ©alogie, patrimoine, actes et documents administratifs
. Expositions, ateliers de dĂ©couverte et actions pĂ©dagogiques sont rĂ©guliĂšrement proposĂ©s sur les deux sites. Les archives dĂ©partementales conservent prĂšs de 47 kilomĂštres linĂ©raires kml d'archives, et durant ce dĂ©mĂ©nagement plus de 20 km ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s vers le bĂątiment "Capelle 1". PrĂšs de 90 personnes ont Ă©tĂ© mobilisĂ©es sur cette opĂ©ration, dont 70 agents dĂ©partementaux, sur une durĂ©e de 8 mois. Retour en images sur ce dĂ©mĂ©nagement d'envergure. Les collections des Archives Non, Marcel Langer n'est pas uniquement le nom d'une station du mĂ©tro toulousain. C'Ă©tait surtout un grand rĂ©sistant. DĂ©couvrez comment une simple carte d'identitĂ© peut nous en apprendre beaucoup plus Ă  son sujet DĂ©couvrez l'exposition inĂ©dite Rebelles ! », l’occasion de dĂ©couvrir certains aspects de l’histoire des femmes Ă  travers une sĂ©lection d’archives et de portraits de quelques hĂ©roĂŻnes de notre histoire locale comme Marthe Condat, Marguerite Canal, Marie-Louise Dissard, Arria Ly. L'histoire commence avec la dĂ©couverte, par un chercheur en salle de lecture, de gravures "insĂ©rĂ©es" dans la reliure d'un document notarial. Les gravures en question sont rapidement estimĂ©es datant du XVIe siĂšcle ! Commence alors un lent et minutieux travail... L’équipe de restaurateurs des archives dĂ©tient un savoir-faire essentiel qu'elle met au service de la prĂ©servation et de la restauration des multiples types de documents conservĂ©s aux archives parchemins, papiers de diverses compositions, calques, plans, sceaux de cire... À travers trois vidĂ©os vous aurez l'occasion de dĂ©couvrir ces restaurateurs Ă  l'Ɠuvre et d'assister Ă  un travail aussi indispensable que fascinant ! DĂ©couvrez la 1Ăšre vidĂ©o de la toute nouvelle sĂ©rie des Archives dĂ©partementales, Docs en stock,
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 hors les femmes ne sont devenues Ă©lectrices et Ă©ligibles qu’en 1945 ! Notre dĂ©fi dresser le portrait de cette fĂ©ministe radicale en 3 mn chrono ⏱ Parade, Allemagne occupĂ©e, 1919 - Archives dĂ©partementales Pour commĂ©morer la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale, les Archives dĂ©partementales vous proposent de dĂ©couvrir 2 expositions virtuelles. La 1Ăšre exposition met en lumiĂšre les mois qui suivirent la signature de l’Armistice, ainsi que l’état d’esprit gĂ©nĂ©ral qui animait le territoire français, aussi bien d’un point de vue national que rĂ©gional. La 2Ăšme exposition fait suite Ă  la Grande collecte 14-18, et valorise une partie des documents qui ont Ă©tĂ© prĂȘtĂ©s par des particuliers ces derniĂšres annĂ©es. Ces archives, pour la plupart inĂ©dites car privĂ©es correspondances, carnets de guerres, cartes postales, photographies
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 Et vous, avez-vous eu la chance de conserver ce genre de souvenirs de vos ancĂȘtres ? L’atelier photo des Archives dĂ©partementales, créé en 1957, est un des plus anciens de France. 60 ans d’histoire vous sont relatĂ©s par son crĂ©ateur, Daniel Mennecier, aujourd’hui disparu. Du microfilm Ă  la numĂ©risation, de la vidĂ©o ethnographique aux campagnes photographiques d’inventaire du territoire haut-garonnais, c’est le passionnant mĂ©tier de photographe du patrimoine qui est dĂ©voilĂ© aujourd’hui. De quoi peut-ĂȘtre faire naitre des vocations
 Programmation En 2020, les Archives dĂ©partementales ont accompagnĂ© 15 enfants pris en charge par l’Aide Sociale Ă  l’Enfance dans leur dĂ©couverte du 18e siĂšcle, de la mode de l’époque et de la musique baroque. VĂȘtus de costumes rĂ©alisĂ©s pour eux par les Ă©lĂšves du LycĂ©e Professionnel Gabriel PĂ©ri de Toulouse, nos 15 princesses et princes en baskets ont conclu leur aventure par une dĂ©monstration de danses anciennes lors des JournĂ©es du Patrimoine, accompagnĂ©s par l’Orchestre de Chambre de Toulouse et la compagnie Les Gens Charles ». L'agenda des Archives Recherchez un Ă©vĂšnement Contacts et documents pratiques Pour aller plus loin Site officiel des Archives dĂ©partementales de la Haute-Garonne Une nouvelle annexe pour les Archives dĂ©partementales Que faire prĂšs de chez moi cet Ă©tĂ© ? "Comme Ă  la maison", un label pour les lieux culturels atypiques FĂȘte de la musique Les OlivĂ©tains

Descahiers de dolĂ©ances et terriers supplĂ©mentaires mis en ligne ! - 6 juin 2012. GrĂące Ă  l’aimable collaboration des Archives dĂ©partementales du Tarn-et-Garonne, les cahiers de dolĂ©ances de Gazave, Izaux et MontoussĂ©, sont dĂšs Ă  prĂ©sent consultables sur archivesenligne65.

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s La conversion – le passage d’une affiliation religieuse Ă  une autre - est un processus Ă  la fois Ă©mouvant et ardu, mĂȘme dans le cas oĂč elle est estimĂ©e correcte du point de vue thĂ©ologique avec la promesse du salut Ă©ternel. A l’époque de la RĂ©forme, des hommes aussi bien que des femmes nous en ont donnĂ© la preuve. Pour examiner les questions autour du thĂšme des contextes de la conversion et les protestants français, cet article divise le problĂšme en trois parties. D'abord, il traite de la conversion au niveau de la communautĂ©. Il s’agit des structures politiques, professionnelles et Ă©conomiques qui favorisaient la conversion. DeuxiĂšmement, la famille, qui conversions souvent les plus fortes et les plus durables. Enfin, et c'est le troisiĂšme point, tous protestants français ont Ă©tĂ© obligĂ©s eux-mĂȘmes de se convertir au catholicisme en 1685 quand le Roi Soleil rĂ©voqua l’édit de Nantes. Comment ont-ils soumis Ă  l’obligation de se convertir, et en mĂȘme temps quelle stratĂ©gie ont-ils mis en place pour maintenir leur foi rĂ©formĂ©e, sauvegarder leurs familles, et d’essayer d’éviter la menace d’une monarchie catholique et ses alliĂ©s ecclĂ©siastiques ? Conversion – the passage from one faith to another – was a challenging and painful process, even when it was deemed theologically correct and held the promise of eternal salvation. The men and women of the Reformation era offer poignant testimony. In its assessment investigation of the various question concerning conversion and Protestantism in early modern France, this article takes up three main themes. To begin, it examines conversion within the context of the community. What were the political, professional and economic structures that encouraged conversion? Secondly, the family, beyond any doubt a fundamental institution in pre-industrial society, was the site of the strongest and more enduring conversions. Finally, Protestants throughout France were obliged to convert to Catholicism in 1685 when the Sun King revoked the Edict of Nantes. How did they go about submitting to conversion and, at the same time, devise strategies for maintaining their Reformed faith, safeguarding their families, and avoiding the menace of the Catholic monarchy and its ecclesiastical allies?Haut de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1La conversion – le passage d’une affiliation religieuse Ă  une autre - est un processus Ă  la fois Ă©mouvant et ardu, mĂȘme dans le cas oĂč elle est estimĂ©e correcte du point de vue thĂ©ologique avec la promesse du salut Ă©ternel. À l’époque de la RĂ©forme, des hommes aussi bien que des femmes nous en ont donnĂ© la preuve. Entrer dans une nouvelle Église, soit protestante, soit catholique, c'Ă©tait bĂ©nĂ©ficier d'un milieu oĂč l'on trouvait la rĂ©ponse Ă  des interrogations. Mais les exigences qui y avaient cours crĂ©aient aussi une tension paradoxale entre la vulnĂ©rabilitĂ© des personnes et leur dĂ©sir de fidĂ©litĂ©. Les Églises catholiques et rĂ©formĂ©es, malgrĂ© leurs nombreux fidĂšles, leur attrait indĂ©niable et leur signification unique, reprĂ©sentaient pour les convertis le changement et, en particulier, la disparition des usages coutumiers, souvent acquis pendant les dĂ©cennies - et leur remplacement par les nouveautĂ©s. Les transformations nĂ©cessaires n'Ă©taient pas toujours accueillies avec enthousiasme. Pour beaucoup de gens, l'adhĂ©sion Ă  une nouvelle confession de foi, Ă  une nouvelle liturgie, et Ă  une nouvelle autoritĂ© ecclĂ©siastique fut gratifiante, en mĂȘme temps que difficile Ă  vivre par ses consĂ©quences. 2Pour comprendre les difficultĂ©s et pour apprĂ©cier les possibilitĂ©s d'interprĂ©tation, on peut d’abord se demander ce que la conversion signifie Ă  l’époque de la RĂ©forme. Au dĂ©but, la distinction entre les diverses traditions chrĂ©tiennes n’était pas trĂšs claire. Martin Luther, par exemple, n’avait pas le sentiment de changer de religion quand il s’oppose aux pratiques religieuses de Rome dans ses textes cĂ©lĂšbres de 1519-1520. La situation Ă©tait encore fluide. Les gens ont passĂ© la frontiĂšre religieuse sans, paraĂźt-il, beaucoup de difficultĂ©. L’archevĂȘque de Canterbury Thomas Cranmer, nous fournit un exemple frappant. Il Ă©tait d’abord un prĂȘtre catholique ; puis Henry VIII l’a envoyĂ© en Allemagne oĂč il Ă©tait conquis par le luthĂ©ranisme et se mariait avec la niĂšce d’Andreas Osiander, un des premiers thĂ©ologiens allemands Ă  embrasser la RĂ©forme de Luther. DĂšs son retour en Angleterre Cranmer cachait sa femme ; puis sous le rĂšgne d’Edouard VI il devint rĂ©formĂ©. Lors de la succession de la reine Marie, Cranmer retourna au catholicisme et enfin, aprĂšs sa condamnation Ă  mort, il se proclama protestant1. Par contre, il y avait les conversions trĂšs fermes telles que celle de Jean Calvin au dĂ©but des annĂ©es 1530. Quinze ans plus tard, ThĂ©odore de BĂšze, son successeur Ă©ventuel Ă  GenĂšve, avait vraiment vĂ©cu l’expĂ©rience de se convertir Ă  la RĂ©forme. Pourtant, Ă  l’exception d’un cercle Ă©troit des thĂ©ologiens et des intellectuels, on discerne avec difficultĂ© la conversion spirituelle de tel ou tel individu. Les conversions individuelles se produisaient, mais elles n’étaient ni trĂšs transparentes, ni trĂšs abondantes. Pour la plupart des gens qui ont changĂ© de religion Ă  l’époque de la RĂ©forme, il s’agissait moins d’une dĂ©cision individuelle que d’une extension des consĂ©quences supplĂ©mentaires des Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s dans le cadre de leur communautĂ© ou de leur famille – et pour de nombreuses personnes, la situation religieuse restait trĂšs ambiguĂ«. 3Les psychologues, sociologues et anthropologues ont consacrĂ© Ă©normĂ©ment de temps et d’énergie Ă  l’étude de la conversion. Bien que la littĂ©rature scientifique sur ce sujet soit vaste, je voudrais tout simplement signaler la notion de la dissonance cognitive ». Il s’agit d’un concept Ă©laborĂ© en 1956 par le psychologue amĂ©ricain LĂ©on Festinger dans son livre L’échec d’une prophĂ©tie2. Il fait suite Ă  son Ă©tude d'une secte ufologiste qui croyait que les extraterrestres viendraient les chercher bientĂŽt en raison d'une fin du monde imminente. Selon cette thĂ©orie, l'individu en prĂ©sence de cognitions ou croyances incompatibles entre elles, Ă©prouve un Ă©tat de tension dĂ©sagrĂ©able c'est l'Ă©tat de dissonance cognitive ». DĂšs lors, cet individu mettra en Ɠuvre des stratĂ©gies inconscientes visant Ă  restaurer un Ă©quilibre cognitif. 4Le concept de la dissonance cognitive nous fournit une entrĂ©e dans la mentalitĂ© des gens de l’époque moderne qui n’acceptent qu’avec difficultĂ©s les nouvelles » idĂ©es. Pour eux la nouveautĂ© est une critique ; elle est donc toujours dangereuse. Ainsi les rĂ©formateurs ont Ă©tĂ© obligĂ©s de prĂ©senter leurs idĂ©es non pas comme des innovations, mais comme un retour aux origines de l’Église chrĂ©tienne pour les faire mieux accepter. L’autre aspect de la dissonance cognitive qui nous intĂ©resse est le fait que le processus de conversion Ă©tait difficile parce que les gens Ă©taient dans un Ă©tat d’ambiguĂŻtĂ©. Leurs souffrances intĂ©rieures provenaient de leur position Ă  cheval sur deux systĂšmes de croyances opposĂ©es. Prenons l’exemple d’une vieille dame de CamarĂšs qui selon son fils ne pouvait apprendre aucune chose [des nouvelles pratiques religieuses] combien qu’on l’enseigne »3. MĂȘme aprĂšs la promulgation de l’édit de Nantes en 1598 les tensions n’ont pas diminuĂ©. Un fidĂšle » Ă©tait convoquĂ© par le consistoire rĂ©formĂ© de Layrac en 1611 pour avoir constatĂ© que s’il y aura guerre, mon Ăąme serait bien de la religion, mais mon Ă©pĂ©e serait papiste »4. Bien que ce fidĂšle alĂ©atoire ait Ă©tĂ© partagĂ© dans ses attachements, il avait bien compris la distinction entre catholique et protestant, ce qui n’était pas toujours le cas dans les annĂ©es 1550. Pourtant, la grande majoritĂ© des hommes et des femmes avait la volontĂ© de rĂ©soudre cette ambiguĂŻtĂ©, comme nous pouvons le voir en parcourant l’univers mental de leur ville, village, ou quartier. 5Si l’identitĂ© confessionnelle n’était pas Ă©vidente au dĂ©but de la RĂ©forme, son amplification se produisait tout au long de la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIe siĂšcle. Les rĂ©formĂ©s français sentaient progressivement les croyances et les coutumes religieuses qui les sĂ©paraient des papistes ». Être protestant que signifiaient ces mots pour un membre de l’Église rĂ©formĂ©e autour de 1600 ? L’essentiel rĂ©side dans la capacitĂ© et l’habitude de rĂ©citer les priĂšres – c’est-Ă -dire le Notre PĂšre et le Symbole des ApĂŽtres - en Français, aller chaque dimanche au temple pour assister Ă  la prĂ©dication qui est toujours l’explication d’un texte de l’Écriture Sainte, chanter ensemble les Psaumes en Français, et participer Ă  la Sainte CĂšne du Seigneur quatre fois par an – le dimanche de PĂąques, le dimanche de PentecĂŽte, au mois de septembre et autour de NoĂ«l. En plus, la CĂšne Ă©tait l’occasion pour chacun des fidĂšles de recevoir un morceau de pain ordinaire et non pas une hostie et de boire du vin ce qui est totalement rĂ©servĂ© aux prĂȘtres dans l’Église catholique. Ce sont les distinctions primordiales qui dĂ©finissent un protestant et les pratiques qu’on devait accepter pour appartenir aux Églises rĂ©formĂ©es de France. 6Pour examiner les questions autour de ce thĂšme des contextes de la conversion et les protestants français, je propose de diviser le problĂšme en trois parties. D'abord, je traiterai de la conversion au niveau de la communautĂ©. Il s’agit des structures politiques, professionnelles et Ă©conomiques qui favorisaient la conversion. DeuxiĂšmement, la famille, qui Ă©tait incontestablement une institution de base dans la sociĂ©tĂ© prĂ©industrielle, Ă©tait le lieu des conversions souvent les plus fortes et les plus durables. La famille, comment a-t-elle encouragĂ© et, dans certains cas, dĂ©couragĂ© la conversion ? Enfin, et c'est le troisiĂšme point, tous les protestants français ont Ă©tĂ© obligĂ©s eux-mĂȘmes de se convertir au catholicisme en 1685 quand le Roi Soleil rĂ©voqua l’édit de Nantes. Comment se sont-ils soumis Ă  l’obligation de se convertir, et en mĂȘme temps quelle stratĂ©gie ont-ils mis en place pour maintenir leur foi rĂ©formĂ©e, sauvegarder leurs familles, et essayer d’éviter les menaces d’une monarchie catholique et ses alliĂ©s ecclĂ©siastiques ? 1. La conversion au niveau communautaire 7Le professeur amĂ©ricain Allan Tulchin vient de rĂ©diger une Ă©tude importante de la RĂ©forme Ă  NĂźmes5. Il focalise ses efforts sur la question essentielle comment le mouvement protestant nĂźmois a-t-il attirĂ© de plus en plus d’adhĂ©rents au moment dĂ©cisif, c’est-Ă -dire dans la pĂ©riode critique entre 1561 et 1562 ? À partir d’un dĂ©pouillement approfondi des archives notariales, surtout des contrats de mariage et des testaments, il a dĂ©couvert que la RĂ©forme Ă©tait bien accueillie parmi les membres des familles les plus renommĂ©es de la ville – les gens de justice, avocats, marchands, bourgeois, et artisans riches. Ils sont devenus les partisans de la RĂ©forme et ils ont utilisĂ© leur pouvoir politique et social pour la renforcer. Ensuite, Tulchin a construit un arbre des filiations entre ces familles les plus prestigieuses de NĂźmes. Par ce moyen, il les a divisĂ©es en 6 clans » ou factions liĂ©es par intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et politiques, professionnels, et surtout par les alliances familiales. Les membres de ces clans Ă©taient les dirigeants de la RĂ©forme Ă  NĂźmes et leurs rĂ©seaux d’activitĂ©s professionnelles, de parentĂ© et d’amitiĂ© ont profondĂ©ment facilitĂ© la diffusion du protestantisme dans cette rĂ©gion. 8Bien que les perspectives proposĂ©es par Tulchin soient fructueuses, je voudrais ajouter que l’attrait de la RĂ©forme pour les Ă©lites provient aussi de l’utilisation des libertĂ©s et privilĂšges traditionnels des villes du Midi. Plusieurs – parmi elles Castres, Montauban et NĂźmes - avaient leurs propres consulats ; elles n’étaient pas dominĂ©es par les seigneurs fĂ©odaux comme leurs homologues au nord de la Loire. Un patriciat urbain mĂ©ridional, largement composĂ© des membres de la bourgeoisie, dirigeait les affaires politiques et judiciaires, Ă©conomiques et sociales. Cependant le domaine ecclĂ©siastique, sous le contrĂŽle d’un Ă©vĂȘque, de plus en plus non-rĂ©sident, leur Ă©chappait. La RĂ©forme offrait donc Ă  ses notables l’occasion de complĂ©ter l’arsenal de leurs pouvoirs dans ce petit monde civique. 9En plus, l’Église rĂ©formĂ©e donnait aux bourgeois laĂŻcs l’accĂšs aux fonctions qui Ă©taient totalement rĂ©servĂ©es au clergĂ© dans le monde catholique. Les protestants de la tradition rĂ©formĂ©e ont créé quatre ordres d'office ecclĂ©siastique le pasteur, le docteur, l'ancien et le diacre. Le pasteur annonçait la Parole de Dieu, chaque dimanche aux fidĂšles. Le docteur, pour sa part, est chargĂ© d'enseigner, surtout l’Écriture Sainte, dans le cadre d'une acadĂ©mie. Bien que le pasteur et le docteur fassent partie du ministĂšre ordonnĂ©, les tenants des deux autres offices sont des laĂŻcs. L'ancien, peut-ĂȘtre le plus original de ces quatre ordres, a la responsabilitĂ© de veiller sur les mƓurs de la communautĂ©. Le quatriĂšme office, celui de diacre, se consacre aux besoins des pauvres6. 10Les anciens, d’habitude choisis parmi les membres de la bourgeoisie, exerçaient une autoritĂ© singuliĂšre dans les affaires de l’église. D’abord, ils sont chargĂ©s de surveiller la conduite morale des fidĂšles et de faire les corrections fraternelles » ensemble avec les pasteurs dans le cadre du consistoire. Les villes rĂ©formĂ©es en France Ă©taient divisĂ©es en quartiers et chacun Ă©tait placĂ© sous la responsabilitĂ© d’un ancien dĂ©signĂ©. L’ancien notait attentivement les Ă©carts de comportement survenus dans son quartier et, normalement, il rendait visite, au moins une fois par, an Ă  tous les fidĂšles. Il avait un pouvoir moral dĂ©mesurĂ© au sein de la communautĂ©. En plus, les anciens prĂ©paraient aussi les quatre cĂ©lĂ©brations annuelles de la Sainte CĂšne. Ils tenaient les listes des membres de l’Église susceptibles d’y participer et leur distribuaient les mĂ©reaux - petits jetons dont la plupart Ă©tait en plomb - qui donnaient accĂšs Ă  ceux qui Ă©taient en rĂšgle avec le consistoire. Un ancien recueillait Ă  la porte du temple ou Ă  la table de communion les mĂ©reaux de tous les communiants. Deux autres fournissaient le pain et le vin nĂ©cessaires. D’autres anciens rangeaient » la congrĂ©gation - c’est-Ă -dire veillaient Ă  ce que les fidĂšles se prĂ©sentassent d’une maniĂšre ordonnĂ©e et sans bousculade Ă  la table. Parfois, un ancien Ă©tait mĂȘme chargĂ© de verser » le vin ou prĂ©senter la coupe » au pasteur. Ainsi dans l’Église rĂ©formĂ©e, l’ancien – un laĂŻc – pouvait prĂ©senter le vin qu’il n’avait pas le droit d’accepter dans la cĂ©lĂ©bration de la messe catholique. Ces responsabilitĂ©s reprĂ©sentaient un changement incalculable dans le statut des laĂŻcs et, par extension, un des principaux attraits de la RĂ©forme7. 11Enfin, dans certaines villes protestantes, Castres et Montauban par exemple, il y avait un corps d’Église qui se rĂ©unissait exceptionnellement pour discuter des affaires ecclĂ©siastiques les plus importantes et les plus dĂ©licates, comme les dĂ©cisions pour construire un nouveau temple, Ă©tablir les impositions pour les fidĂšles, et, de plus en plus au cours du XVIIe siĂšcle, conduire les relations extĂ©rieures avec les autoritĂ©s royales menaçantes8. MalgrĂ© la prĂ©sence des pasteurs, les consuls municipaux, les anciens et les chefs de famille le dominaient. De plus, c’était le juge d’appeaux de la ville – un laĂŻc – qui prĂ©sidait cette institution ecclĂ©siastique. Il est clair que la conversion au protestantisme apporte aux dirigeants de ces villes du Midi des avantages considĂ©rables pour diriger les affaires ecclĂ©siastiques. 2. La conversion au niveau familial 12Si la conversion au niveau communautaire a attirĂ© l’intĂ©rĂȘt des historiens par son dynamisme et ses consĂ©quences, c’est au niveau de la famille que ce processus prend sa coloration profonde et rĂ©vĂ©latrice. Prenons l’exemple de la famille Lacger, composĂ©e de membres de la petite noblesse de Castres et dont j’ai fait une Ă©tude dĂ©taillĂ©e. Dans les annĂ©es 1560, il y avait cinq frĂšres l’aĂźnĂ©, Antoine Ier, fut conseiller au parlement de Toulouse et se convertit au protestantisme bien avant les guerres de religion. Le second Jean, juge ordinaire Ă  Castelnaudary dans le Lauragais, Ă©tait aussi devenu protestant. Antoine II, le troisiĂšme frĂšre protestant, fut juge d’appeaux Ă  Castres. Les deux derniers frĂšres – Adrian et SĂ©bastien – restĂšrent catholiques. L’un Ă©tait un commerçant du pastel Ă  Toulouse ville trĂšs catholique, l’autre Ă©tait chanoine de l’Église collĂ©giale de Burlats dans les montagnes Ă  l’est de Castres. Les cinq frĂšres entretenaient des liens solides, mais la persĂ©cution religieuse a bouleversĂ© Ă©normĂ©ment leur famille. Antoine Ier, le frĂšre ainĂ©, fut assassinĂ© par les catholiques Ă  Toulouse au moment du massacre de la Saint-BarthĂ©lemy. Treize mois plus tard, le chanoine SĂ©bastien fut tuĂ© par les protestants. À ce moment, Jean juge Ă  Castelnaudary, qui Ă©tait lui-mĂȘme blessĂ© dans la dĂ©fense de ses coreligionnaires rĂ©formĂ©s en 1562, a dĂ©cidĂ© de retourner au catholicisme d’une part parce que les papistes » avaient pris le contrĂŽle de Castelnaudary ; d’autre part, parce qu’il chercha la stabilitĂ© qu’il estimait pouvoir trouver dans la religion du roi. Ainsi chacun des trois frĂšres survivants faisait partie de la religion dominante de sa propre ville. Antoine II fut protestant Ă  Castres, Jean catholique Ă  Castelnaudary, et Adrian catholique Ă  Toulouse9. Pour les Lacger les nĂ©cessitĂ©s de la famille allaient de concert avec les exigences de la communautĂ©. Et bien qu’ils se convertirent et se reconvertirent, les diffĂ©rences religieuses n’ont jamais rĂ©ussi Ă  les diviser – ce qui n’était pas toujours le cas dans d’autres contextes. 13Dans ce monde violent, ni les catholiques, ni les protestants n’ont hĂ©sitĂ© Ă  utiliser un langage ordurier pour caractĂ©riser la perte d’un fidĂšle Ă  l’autre religion. Pour leur part, les rĂ©formĂ©s profitaient de l’occasion pour montrer une aversion profonde Ă  l’encontre du christianisme papal - une hostilitĂ© souvent exprimĂ©e dans un langage violent et haut en couleurs. Un exemple particuliĂšrement saisissant l’illustre Ă  Marsillargues au dĂ©but du XVIIe siĂšcle quand deux hommes qui s’étaient convertis au protestantisme revinrent au catholicisme plusieurs mois plus tard, l’Église rĂ©formĂ©e locale les condamna pour ĂȘtre revenus Ă  leur vomissement et dans le bourbier »10. Quand il s’agissait d’une conversion due Ă  un mariage, le vocabulaire fut encore plus incisif le consistoire de Layrac convoqua plusieurs hommes au XVIIe siĂšcle pour avoir livrĂ© » leurs filles Ă  Satan », c'est-Ă -dire pour les avoir exposĂ©es Ă  un mariage cĂ©lĂ©brĂ© devant le prĂȘtre. Un tailleur Ă©tait convoquĂ© pour avoir donnĂ© sa fille en mariage Ă  un papiste - dans le langage du consistoire pour l’épouser Ă  Satan » car toute personne qui est de la communion de la messe est livrĂ©e au diable »11. 14Pour ceux qui se convertirent du catholicisme au protestantisme, les Églises rĂ©formĂ©es de France ont saisi l’occasion pour souligner une distinction puissante entre la vraie religion et la tyrannie de l’AntĂ©christ. Comme il s’agissait des gens analphabĂštes, la cĂ©rĂ©monie de conversion se centrait sur l’Eucharistie, le rite central dans lequel chaque membre de l’Église participait d’une façon habituelle. Le vocabulaire de ces conversions renforçait l’identitĂ© confessionnelle en mĂȘme temps que les divisions entre protestants et catholiques. D’anciens catholiques, au moment d’adopter la foi rĂ©formĂ©e, rĂ©pudiaient parfois expressĂ©ment la messe plutĂŽt que le christianisme papal. Les hommes et les femmes renonçaient aux abus de la messe ». Ainsi une femme de Layrac abjura la messe, dĂ©testant et abhorrant de tout son cƓur l’abus, superstition et idolĂątrie » qu’elle contenait. Un serviteur de la mĂȘme ville renonça Ă  la messe et ses dĂ©pendances, protestĂ© vivre et mourir en l’Église rĂ©formĂ©e par la Parole de dieu » et un noble protesta de vivre et mourir en la vraie religion chrĂ©tienne et renonça Ă  tous les abus de la messe »12. À Rochechouart en Limousin au dĂ©but du XVIIe siĂšcle, un converti a abjurĂ© et renoncĂ© la messe, toute idolĂątrie [et] toutes les superstitions et erreurs de la papautĂ© [qui sont] contraires Ă  la religion rĂ©formĂ©e et la Parole pure de Dieu »13. Dans les annĂ©es 1640, les convertis Ă  Gordes en Provence continuaient Ă  renoncĂ© toutes les erreurs et superstitions de l’Église romaine et, en particulier, le prĂ©tendu sacrifice de la messe »14. 15Les catholiques, pour leur part, ont mis l’accent sur l’exclusivitĂ© de l’Église catholique dans les formules d’abjuration qu’ils ont demandĂ©es aux convertis vers la fin du XVIIe siĂšcle. Le nouveau catholique reconnaĂźt la vraie dans l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, hors de laquelle, il n’y a point de salut, et dĂ©sire se mettre dans son giron, et participer aux divins exercices, aux priĂšres et sacrifices de la vraie religion, et n’aura jamais d’autre croyance ». Parfois ces formules firent rĂ©fĂ©rence aux gĂ©nĂ©rations futures quand le converti promit de tenir et garder la foi Catholique, Apostolique et Romaine, [et] la faire garder par ses enfants »15. 16Les renonciations Ă  la messe par les convertis au protestantisme et leurs affirmations de la religion rĂ©formĂ©e avaient lieu souvent Ă  l’occasion d’un mariage. Ainsi Françoise TournĂ© renonça Ă  la messe et toutes ses dĂ©pendances », et protesta de vivre et mourir en l’église de Dieu ». À mĂȘme instant » selon le registre du consistoire de Layrac, le pasteur a bĂ©ni et cĂ©lĂ©brĂ© » son mariage avec Raymond Vere. Une autre femme a renoncĂ© Ă  la messe et Ă  tout de ce qui dĂ©pend de l’Église romaine, promis de vivre et mourir en la religion rĂ©formĂ©e » et deux semaines plus tard se mariait avec un protestant. Une autre femme fut reçue le 2 mars 1607 et se maria le 26 mars16. 17Mais si un mariage Ă©tait souvent l’occasion d’une conversion, ces unions interconfessionnelles posaient de graves dangers. Les mariages mixtes risquaient toujours d’exposer un fidĂšle – le plus souvent la femme, mais parfois le mari – Ă  la conversion Ă  la religion contraire. Les protestants aussi bien que les catholiques estimaient qu’un mariage mixte fut le mĂ©lange confessionnel. La preuve de ce pĂ©ril Ă©tait bien dĂ©montrĂ©e par le cas d’une femme d’Archiac en Saintonge. Son mari catholique se convertit au moment du mariage. Puis, il se retourna Ă  ses erreurs papistes » et contraignit sa femme Ă  assister avec lui Ă  la messe17. Plus dangereux encore Ă©tait le sort de ces enfants issus de ces mariages mixtes – la gĂ©nĂ©ration future – qui auraient Ă©tĂ© Ă©levĂ©s dans l’Église catholique. 18Elisabeth Labrousse a publiĂ© un bel article sur les unions mixtes Ă  Mauvezin, en Gascogne au XVIIe siĂšcle. Mauvezin fut une ville bi-confessionnelle oĂč les gens passĂšrent facilement, paraĂźt-il, d’une confession Ă  l’autre. Labrousse a trouvĂ© Ă  partir du registre du consistoire rĂ©formĂ© qu’il y avait vingt cinq passages du catholicisme au protestantisme et dix sept cas inverses pour la pĂ©riode 1628-1656. Un peu en dehors de ces cas, il y avait un bon nombre de conversions provisoires » des protestants au catholicisme qui se produisait dans le contexte d’un mariage avec un conjoint papiste. C’était le cas pour treize personnes dont onze femmes et deux hommes. La prĂ©pondĂ©rance des femmes converties pour cause de mariage s’explique par le poids du systĂšme patriarcal de l’époque. Les femmes protestantes ou plutĂŽt leurs pĂšres et leurs mĂšres, au moment d’une union mixte, se sentaient obligĂ©es de se marier Ă  la messe ». AprĂšs le mariage devant le prĂȘtre, la convertie de fraĂźche date retourna Ă  l’Église rĂ©formĂ©e18. Ce systĂšme de conversion fictive Ă  l’occasion d’un mariage mixte existait Ă  peu prĂšs partout dans le monde rĂ©formĂ©. Robert Sauzet a dĂ©couvert qu’entre 1609 et 1621 un quart des mariages cĂ©lĂ©brĂ©s dans la cathĂ©drale de NĂźmes, se produisait avec un des conjoints - le plus souvent la femme - converti dans les mois prĂ©cĂ©dents19. Les filles protestantes sont constamment convoquĂ©es par leurs consistoires Ă  cause de leurs mariages Ă  la papautĂ© ». Alors elles se repentaient et ensuite Ă©taient rĂ©intĂ©grĂ©es parmi les rĂ©formĂ©s. 19La question brĂ»lante pour Labrousse est de savoir dans quelle confession les enfants nĂ©s des ces mariages bigarrĂ©s » seraient Ă©levĂ©s. Elle constate que c’était normalement celle du pĂšre, ce qui reprĂ©sentait une hĂ©morragie confessionnelle et l’affaiblissement de la communautĂ© protestante. Enfin, Labrousse conclut qu’en gĂ©nĂ©ral les conversions, Ă  Mauvezin et ailleurs, n’étaient forcĂ©ment motivĂ©es ni par la ferveur religieuse, ni par l’intĂ©rĂȘt Ă©conomique. Il s’agissait plutĂŽt des pratiques de la sociabilitĂ© quotidienne qui encourageaient un changement, parfois provisoire, de confession. 20Gregory Hanlon, un chercheur canadien, a bien dĂ©montrĂ© dans son Ă©tude d’une autre ville gasconne, celle de Layrac, une exogamie confessionnelle analogue Ă  celle que l’on trouve Ă  Mauvezin. Pour lui comme pour Labrousse cette attitude montre une coopĂ©ration des membres des deux traditions chrĂ©tiennes. Selon Hanlon, lors de ces mariages mixtes les catholiques et les protestants n’étaient pas des Ă©trangers... Ils Ă©taient les bons amis et les bons voisins »20. Bien que je ne conteste pas cette interprĂ©tation, je voudrais ajouter que, dans le cas d’une minoritĂ© religieuse comme celle des rĂ©formĂ©s de Layrac ou de Mauvezin, le mariage mixte entraĂźnait l’assimilation Ă©ventuelle par la majoritĂ© catholique. Plus les protestantes Ă©pousaient des catholiques, plus leurs enfants Ă©taient Ă©levĂ©s dans la foi catholique. 3. La conversion involontaire au catholicisme Ă  l’époque de la RĂ©vocation 21Les soucis et les angoisses des pĂšres et des mĂšres protestants s’intensifiaient avec les efforts de la monarchie pour purifier » le royaume Ă  partir des annĂ©es 1660. Les pressions fortes et odieuses pour se convertir Ă  la religion du roi avaient des consĂ©quences importantes dans le cadre de la famille. Parfois, on trouve les allusions Ă  ces tensions bien avant 1685. Ainsi, Jean Bruniquel, un reformĂ©, habitant de La DrĂšch dans le Tarn actuel, Ă©crivait en 1630 au sujet d’une branche de sa famille devenue catholique qu’il est possible, probable mĂȘme, que, dans des temps de persĂ©cution, nos parents avaient adoptĂ© la religion romaine pour conserver leurs enfants... »21. Ce thĂšme de la sauvegarde des enfants et la prĂ©servation de la continuitĂ© de la famille s’est prolongĂ© tout au long du siĂšcle. 22Les familles protestantes se trouvaient obligĂ©es de mettre en place des stratĂ©gies pour maintenir leur foi, maintenant cachĂ©e, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Retournons Ă  l’exemple de la famille Lacger, ces nobles protestants de Castres. Certains qui gardaient les terres ancestrales, avaient rĂ©sistĂ© aux actions catholiques pour les convertir. Le curĂ© local les considĂ©rait encore comme membres de la Religion PrĂ©tendue RĂ©formĂ©e. Par contre, les titulaires des offices royaux dans l’administration judiciaire ou dans l’armĂ©e ont Ă©tĂ© obligĂ©s de se convertir pour garder ces offices. Pour eux, il Ă©tait impossible de s’opposer Ă  la monarchie et Ă  l’Église catholique. Toutefois, ils ont essayĂ© de conserver leur foi familiale protestante parmi leurs enfants. Ainsi Jacques de Lacger, juge Ă  la chambre de l’Édit, se convertit en 1685 tandis que sa femme resta protestante et, par ce moyen, avait pu servir de relais confessionnel pour leurs enfants. Par mesure de sĂ©curitĂ©, Jacques et d’autres juristes protestants ont demandĂ© et reçu du roi les pardons du refus de leurs femmes de se convertir22. Finalement cette stratĂ©gie poursuivie par nombreux protestants de la petite noblesse a Ă©chouĂ©, en partie, parce qu’ils n’avaient pas pensĂ© que la RĂ©vocation durerait aussi longtemps. Conclusion 23À l’époque moderne la conversion provoquait infailliblement un grand scandale car c’était une affaire publique et sĂ©rieuse. La perte de l’un des membres Ă©tait considĂ©rĂ©e par le groupe comme une trahison de Dieu, de l’Église, de la communautĂ©, et de la famille. Un avocat catholique de Janville en Normandie qui se convertit au protestantisme dans les annĂ©es 1660 n’osa pas marcher dans la rue de peur que ses anciens coreligionnaires puissent lui jeter des pierres. Finalement il quittait son revanche, le parti qui gagnait un nouvel adhĂ©rent proclamait cette conversion au son de trompe. Une conversion n’est pas simplement l’arrivĂ©e d’un nouveau fidĂšle ; elle est aussi l’occasion de souligner la valeur de la vraie religion. Ainsi les convertis au protestantisme renonçaient aux faux rites de la fausse religion qu’ils avaient abjurĂ©e, tandis que ceux qui passĂšrent au catholicisme affirmaient qu’il n’y avait pas de salut hors de leur nouvelle Église. 24En dĂ©pit des multiples tentatives pour Ă©tablir clairement les limites de la vraie religion et le danger de les dĂ©passer, les gens se convertirent, soit dans le cadre de la sociabilitĂ© et du mariage, soit sous la menace des persĂ©cutions. Si les frontiĂšres religieuses Ă©taient parfois poreuses, les Églises, surtout celles qui Ă©taient minoritaires, ont travaillĂ© sans relĂąche pour maintenir leurs identitĂ©s confessionnelles et Ă©viter la menace des conversions. Leurs efforts se concentraient souvent sur les jeunes et les enfants, soit pour les protĂ©ger, soit pour les attirer. Il est certain que les gens changent de religion Ă  diffĂ©rents niveaux – individuel, communautaire ou familial - et pour diffĂ©rentes raisons. En fin de compte, ce qui frappe le plus dans cet effort d’attirer les convertis ou de les empĂȘcher est que les gens continuaient Ă  se convertir. Haut de page Notes 1 D. MacCulloch,Thomas Cranmer A Life, New Haven, Yale University Press, 1998. 2 L. Festinger, L’échec d’une prophĂ©tie, Ă©dition française, Paris, Presses Universitaires de France, 1993. 3 BibliothĂšque de l’Arsenal, ms. 6563, fol. 82. F. Delteil, Institutions et vie de l'Eglise rĂ©formĂ©e de Pont de CamarĂšs », in M. PĂ©ronnet Ă©d., Les Ă©glises et leurs institutions au XVIe siĂšcle. Actes du VĂšme Colloque de Centre d'Histoire de la RĂ©forme et du Protestantisme, Montpellier, UniversitĂ© Paul ValĂ©ry – Montpellier III, 1978, p. 107. 4 Archives DĂ©partementales, Gers, 23067, le 4 fĂ©vrier 1611. 5 A. Tulchin,That Men Would Praise the Lord The Triumph of Protestantism in NĂźmes, 1530-1570, New York, Oxford University Press, Ă  paraĂźtre. 6 F. MĂ©jan, Discipline de l'Église rĂ©formĂ©e de France annotĂ©e et prĂ©cĂ©dĂ©e d'une introduction historique, Paris, Éditions Je Sers’, 1947, p. 189-228. Sur le modĂšle Ă©tabli par Jean Calvin Ă  GenĂšve en 1541, voir les “Ordonnances ecclĂ©siastiques,” in R. M. Kingdon et Bergier Ă©d., Registres de la Compagnie des Pasteurs de GenĂšve, t. I, 1546-1553, GenĂšve, Librairie Droz, 1964, p. 1-13. 7 R. Mentzer, Acting on Calvin’s Ideas The Church in France », in D. Foxgrover Ă©d. Calvin and the Church, Grand Rapids, Mich., Calvin Studies Society, 2002, p. 35-38. 8 Archives DĂ©partementales, Tarn, I 1, p. 30-31, 154-155, 183-184, 192-193, 262, 270-272, 322-323, 337-338, 340-341, 503, 527, 911, 913, 914, 926, 1005, 1013-1015, 1220-12211232; I 2, fol. 99, 103, 146, 148, 149, 299-300, 410-411. Archives DĂ©partementales, Tarn-et-Garonne, I 1, fol. 45-50v, 72-72v, 144, 160v-162, 172-172v, 248-249, 250 v. R. Mentzer, Blood and BeliefFamily Survival and Confessional Identity among the Provincial Huguenot Nobility, West Lafayette Indiana, Purdue University Press, 1994, p. 164-166. 9 R. Mentzer,Blood and Belief, p. 27-47. 10 Daumas, Marsillargues en Languedoc, fief de Guillaume de Nogaret, petite GenĂšve, Marsillargues, Studium rĂ©formĂ© occitan, 1984, p. 63. 11 Archives DĂ©partementales, Gers, le 29 dĂ©cembre 1607, le 26 mars 1608. 12 Archives DĂ©partementales, Gers, 23067, le 20 janvier 1599, le 18 fĂ©vrier 1606, le 19 janvier 1618. 13 Extraits du premier registre consistorial de Rochechouart, 1596-1635 », in A. Leroux, E. Molinier et A. Thomas Ă©d., Documents historiques bas-latins, provençaux et français concernant principalement la Marche et le Limousin, 2 vol, Limoges, Ducourtieux, 1883-1885, t. 2, p. 90-91. 14 Archives DĂ©partementales, Vaucluse, 1 J 601, fol. 19. 15 C. Borello, Les protestants de Provence au XVIIe siĂšcle, Paris, Champion, 2004, p. 386-387. 16 Archives DĂ©partementales, Gers, 23067, le 10 janvier 1599, le 3 janvier 1607, le 2 mars 1607. 17 BibliothĂšque de la SociĂ©tĂ© de l’Histoire du Protestantisme Français, Ms 18, fol. 55v. 18 E. Labrousse, Conversion dans les deux sens », in J. SolĂ© Ă©d., La conversion au XVIIe siĂšcle. Actes du XIIe Colloque de Marseille janvier 1982, Marseille, 17, 1983, p. 161-177. 19 R. Sauzet, Contre-rĂ©forme et rĂ©forme catholique en Bas-Languedoc le diocĂšse de NĂźmes au XVIIe siĂšcle, Paris et Louvain, Vander-Oyez et Nauwelaerts, 1979, p. 165-167, 266-269. 20 G. Hanlon, Confession and Community in Seventeenth-Century France Catholic and Protestant Coexistence in Aquitaine, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1993, p. 102-111. 21 C. Rabaud, Histoire du Protestantisme dans l'Albigeois et le Lauragais, 2 vols, Paris, Fischbacher, 1873 et 1898, t. 1 282. 22 R. Mentzer, Blood and Belief, p. 170-173. 23 E. Benoist, Histoire de l’Edit de Nantes, 3 vols, Delft, E. Beman, 1693-1695, t. 1, pt. 3, p. 449-550. Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Raymond Mentzer, Les contextes de la conversion Ă  l’époque de la RĂ©forme », Cahiers d’études du religieux. Recherches interdisciplinaires [En ligne], 8 2010, mis en ligne le 16 mars 2010, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Raymond Mentzer Raymond Mentzer est professeur d’histoire des religions dans le dĂ©partement des sciences religieuses de l’UniversitĂ© de l’Iowa. Il est spĂ©cialiste de l’histoire de la RĂ©forme, surtout en France. Il vient de publier La construction de l’identitĂ© rĂ©formĂ©e aux 16e et 17e siĂšcles le rĂŽle des consistoires Champion, 2006. Ses recherches actuelles se centrent sur la liturgie et la discipline ecclĂ©siastique dans la tradition de page
Pourla commune de Montpellier, la consultation se fait de la maniĂšre suivante : BaptĂȘmes, mariages, sĂ©pultures (1685-1792), Naissances (1905-1921), Mariages (1905-1942), DĂ©cĂšs (1903-1991) *** Les registres de dĂ©cĂšs postĂ©rieurs Ă  1940 ne concernent que les communes de LodĂšve, MĂšze, Clermont-l’HĂ©rault et Ganges.
ï»ż82 Archives du Tarn-et-Garonne Archives dĂ©partementales du Tarn-et-Garonne Les AD 82 proposent l'accĂšs Ă  diverses archives pouvant particuliĂšrement intĂ©resser les gĂ©nĂ©alogistes - l'Ă©tat civil et les registres paroissiaux pour la pĂ©riode 1545-1792 et les tables dĂ©cennales pour la pĂ©riode 1590-1932/1933. - les recensements de population de 1806 Ă  1911. - le cadastre napolĂ©onien. - les registres matricules de 1865 À 1938. - les procĂšs-verbaux de sĂ©ances du conseil dĂ©partemental de 1838 Ă  1940. - les bulletins de la sociĂ©tĂ© archĂ©ologique de tarn-et-garonne entre 1869 et 2007. - les recueils de l'acadĂ©mie de Montauban pour la pĂ©riode 1820-2000. => Retour vers la page d'accueil Lien brisĂ©, informations concernant les archives de ce dĂ©partement ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous JDD2« La coopĂ©ration entre Ă©lĂšves » Tout au long de cette annĂ©e scolaire, et plus particuliĂšrement lors de nos journĂ©es dĂ©partementales, nous nous intĂ©resserons aux enjeux de la coopĂ©ration entre Ă©lĂšves, et Ă  la posture du professeur-documentaliste pour favoriser un climat de travail collaboratif au sein de l’EPLE.
Dossiers Les recensements numérisés et indexés par Filae, Geneanet et FamilySearch Filae a réalisé l'indexation nominative de deux années de recensement sur un grand nombre de départements mais pas sur l'ensemble du territoire français 1872 et 1906. Cela représente prÚs de 40 millions de personnes identifiables par leurs lieux de résidence ou de naissance. La simple saisie d'un nom dans le formulaire de recherche permet d'accéder à un ensemble de résultats, voire directement au registre numérisé concerné pour les abonnés Premium. Courant 2022, Filae a commencé l'indexation des recensements de 1911, 1921 et 1931 avec la mise en ligne réguliÚre de nouveaux départements. Geneanet a privilégié l'année 1911 pour lancer une opération d'indexation collaborative des recensements. Mais son projet concerne aussi d'autres années. TroisiÚme acteur dans ce domaine, FamilySearch a mené plusieurs opérations de microfilmage ou de numérisation, dans différents départements Hautes-Alpes, CÎtes-d'Armor, Dordogne, Haute-Garonne Toulouse, Hérault, Ille-et-Vilaine Cancale, Marne, Nord, SaÎne-et-Loire, Vienne, Seine-Saint-Denis. Ces images sont librement consultables en ligne aprÚs identification gratuite. Filae indexation nominative des recensements de 1872 et 1906 Projet "Recensements" de Geneanet Collections françaises sur FamilySearch Cela peut vous intéresser
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EntrepĂŽten ligne de manuscrits du Moyen Âge numĂ©risĂ©s en France. Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS. (0 rĂ©s.) 3 . MONTAUBAN, Archives dĂ©partementales de Tarn-et-Garonne, G 0569-1, contreplat supĂ©rieur - garde Comparer. 4 . MONTAUBAN, Archives dĂ©partementales de Tarn-et-Garonne, G 0569-1, contregarde - p. 001 avec rĂ©glet Comparer. 5 . 1 D001 Ain 5 D002 Aisne 5 D003 Allier 5 D004 Alpes-de-Haute-Provence 5 D005 Hautes-Alpes 5 D006 Alpes-Maritimes 5 D007 ArdĂšche 5 D008 Ardennes 5 D009 AriĂšge 5 D010 Aube 5 D011 Aude 5 D012 Aveyron 5 D013 Bouches-du-RhĂŽne 5 D014 Calvados 5 D015 Cantal 5 D016 Charente 5 D017 Charente-Maritime 5 D018 Cher 5 D019 CorrĂšze 5 D021 CĂŽte-d'Or 5 D022 CĂŽtes-d'Armor 5 D023 Creuse 5 D024 Dordogne 5 D025 Doubs 5 D026 DrĂŽme 5 D027 Eure 5 D028 Eure-et-Loir 5 D029 FinistĂšre 5 D02A Corse-du-Sud 5 D02B Haute-Corse 5 D030 Gard 5 D031 Haute-Garonne 5 D032 Gers 5 D033 Gironde 5 D034 HĂ©rault 5 D035 Ille-et-Vilaine 5 D036 Indre 5 D037 Indre-et-Loire 5 D038 IsĂšre 5 D039 Jura 5 D040 Landes 5 D041 Loir-et-Cher 5 D042 Loire 5 D043 Haute-Loire 5 D044 Loire-Atlantique 5 D045 Loiret 5 D046 Lot 5 D047 Lot-et-Garonne 5 D048 LozĂšre 5 D049 Maine-et-Loire 5 D050 Manche 5 D051 Marne 5 D052 Haute-Marne 5 D053 Mayenne 5 D054 Meurthe-et-Moselle 5 D055 Meuse 5 D056 Morbihan 5 D057 Moselle 5 D058 NiĂšvre 5 D059 Nord 5 D060 Oise 5 D061 Orne 5 D062 Pas-de-Calais 5 D063 Puy-de-DĂŽme 5 D064 PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques 5 D065 Hautes-PyrĂ©nĂ©es 5 D066 PyrĂ©nĂ©es-Orientales 5 D067 Bas-Rhin 5 D068 Haut-Rhin 5 D069 RhĂŽne 5 D070 Haute-SaĂŽne 5 D071 SaĂŽne-et-Loire 5 D072 Sarthe 5 D073 Savoie 5 D074 Haute-Savoie 5 D075 Paris 5 D076 Seine-Maritime 5 D077 Seine-et-Marne 5 D078 Yvelines 5 D079 Deux-SĂšvres 5 D080 Somme 5 D081 Tarn 5 D082 Tarn-et-Garonne 5 D083 Var 5 D084 Vaucluse 5 D085 VendĂ©e 5 D086 Vienne 5 D087 Haute-Vienne 5 D088 Vosges 5 D089 Yonne 5 D090 Territoire de Belfort 5 D091 Essonne 5 D092 Hauts-de-Seine 5 D093 Seine-Saint-Denis 5 D094 Val-de-Marne 5 D095 Val-d'Oise 5 D971 Guadeloupe 4 D972 Martinique 4 D973 Guyane 3 D974 La RĂ©union 4 D975 Saint-Pierre-et-Miquelon 3 D976 Mayotte 3 D977 Saint-BarthĂ©lemy 4 D978 Saint-Martin 4 France mĂ©tropolitaine 2 SHr9Zen.
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